• Je sais les mots de  velours,

    Les hommes qui font la cour.

    Je sais la chaleur d'une peau,

    Les sentiments et leurs défauts.

    Je sais le manque,

    Ses claques qu'il nous flanque.

    Je sais le désir,

    Le meilleur dont on tire le pire.

    Je sais la tendresse,

    Ces gestes qu'on nomme caresse.

    Je sais la haine qui nous vient du coeur,

    La volonté qui la transforme en bonheur.

     

    L'amour aussi me sait.

    Néanmoins  j'ignore la présence,

    Celle d'un homme qui deviendrait mon essence.

     

    J'ignore ses cheveux bruns en bataille,

    Ses frasques rebelles qui se chamaillent.

    J'ignore son long corps,

    Son repos et ses efforts.

    J'ignore le sens  de ses mots,

    Les qualités de ses défauts.

    J'ignore s'il est solitaire,

    S'il joue avec la mer.

    S'il est extraverti,

    Si la foule lui sourit.

    J'ignore la couleur de ses prunelles,

    Ce qui lui fait pousser des ailes.

     

    J'ignore,

    Lui aussi m'ignore.

    Cependant les saisons sont des trains

    Qui me mèneront aux lignes de ses mains.

     

     

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  • J'ai passé le pont de l'ennui

    Au beau milieu de la nuit.

    Devant moi un panneau où je lis :

    "Bienvenue en Absurdie".

     

    Je regarde autour de moi,

    Il ne se distingue aucune trace de pas.

    Je suis perdue quelque part entre des fleurs

    Et un endroit nommé "Ailleurs".

     

    Mais où sont les moitiés de coeur

    Et les dernières gouttes de sueur,

    Je me croyais au bureau des objets perdus ?

    "La rage de l'oubli les a mordu",

    Me lance un homme aux étranges tatouages

    En effaçant mon passage.

     

    Je suis perdue en "Absurdie",

    Où ne se trouve aucun pont de l'ennui.

    Juste un homme aux tatouages étranges

    Qui portent une cicatrice faite par un ange.

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  • Un coeur dans la fleur de l'âge


    C'est comme l'amour au décollage

    Qui se perd à l'atterrissage,

    Au fil d'un siècle qui perd de son plumage,

    Dénudé par un romantisme qui dissimule son visage.

    On prend l'avion de la jeunesse,

    Son altitude nous ammène au plus haut de l'îvresse,

    Sans s'attendre à se qu'il perde de la visite

    Ou plutôt, en oubliant que le temps, pour nous rattraper, se presse.

     

    Alors, c'est la chute libre dans un ciel qui s'assombrit.

    L'éclair annonce un orage qui retentit.

    Un film défile devant nos yeux, c'est notre vie.

    On se revoit tout petit,

    Ca paraît être encore aujourd'hui.

    L'horloge de notre coeur nous sourit,

    Elle nous dit au revoir et merci.

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  • Mon cher et tendre,

    Voici une lettre qui vous fera comprendre

    Qu'il nous faut suspendre

    Cet amour qui ne veut rien entendre.

     

    Je ne connais plus que vos élans de tendresse.

    Votre parfum est devenue pour moi comme une îvresse.

    Certes je suis toujours dans l'avion de la jeunesse

    Cependant le temps presse.

    La séparation est une solution qui m'oppresse

    Mais il faut que notre liaison cesse.


    Ne voyez dans mes mots

    Que la passion qui me brûle la peau.

    Sachez que si mon départ semble sonnez faux.

    La maladie m'a fait ce vilain cadeaux.

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  • J'écris des mots de douceur

    Pour tous ceux qui ne voient plus en couleur,

    Pour chaque goutte de sueur

    Scintillant sur leur front comme une étrange lueur.


    La vie en noir et blanc,

    Ne leur va pas forcément comme un gant.

    Alors je prends mon pinceau en m'investissant

    Dans un tableau aux pouvoirs illuminants.


    Pour le plaisir de les voir s'aveugler

    En découvrant ce que la lumière peut projeter.

    Je leur troque le jour de ma vie

    Contre le sombre de leur nuit.


    Lorsque je suis dans leur noir, je ferme les yeux.

    Je les imagine en petits vieux,

    Assis dans un canapé, racontant à leurs petits enfants envieux,

    Comment ils ont découverts que le ciel a plusieurs bleus.

     

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