• Du tac o tac mon corps a répondu
    Va voir au fond de la rue
    Si tu y trouves un coeur nu.
     
    S'il te regarde de bas en haut
    Avec cet air de pauvre corniaud
    Demande lui qui l'a déshabillé de ses lambeaux.
     
    Abaisse ta dépouille au bitume
    Prends le dans tes mains de plumes
    Ne le laisse dépérir, il est de christal, il se consume.
     
    Porte à ta poitrine ce souillon dépouillé
    Abrite le de ce zéphir infecté
    Sous tes fripes de soies. De toi toi laisse-le s'ammouracher.

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  • Dans les bras de mon lit débordé
    Je pense à toi, drapé
    Dans celui d'une autre poupée.
     
    Je te rêve à mes côtés
    Mes pieds froids contre ta chair réchauffée,
    De tes bras enrubannées.
     
    D'où je suis, dans les bras de mon lit, esseulée...
    Je peux entendre ton souffle saccadé
    Haché par les étreintes d'une autre dévergondée.
     
    Seulement escortée
    Je te laisse t'envoler, subsister
    Au large de mon ivresse blanche, tristement réalisée.
     
    Dans les bras de mon lit, justement bordé,
    Les draps vierges de ne t'avoir camouflés,
    Me glissent sur la peau, emportant mes rêves inachevés.

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  •  
    Il ne reste seulement...

     
    Que les cendres de l'amour
    Tas de poudre aux yeux du glamour
    Effondrée au bitume
    Puis s'envolant sur les airs déconvenues comme d'extatiques plumes.
    Se targuent-elles d'être les mémoires d'un exutoire,
    L'exutoire des foules désaimées.

     
    Il ne reste que seulement...

     
    Les rives d'eaux délavées
    Pars les larmes d'âmes trouées,
    Dépravées... jugées, délaissées, piétinées... Arbitrairement.
    Tristes convalescences des rescapés purifiés
    Se sont conjointement noyées
    Dans les bas fonds de ces cuves d'apitoiements.

     
    Il ne reste seulement...

     
    Que trois petits gens
    Boitillant sur les trottoirs dépavés
    De l'avenue débauchée.
    Se mirent-ils mutuellement...
    Se joignent-ils promptement...
    Se déciment-ils, inéluctablement !

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  •  
    Dire à mon homme
    Que je l'aime.
    Lire dire tout comme
    Je voudrais qu'il me sème
    Des mots d'amour
    Des mots de vérités
    Dans une de ces phrases sans pointillés.
    Une de celle qui n'expira pas un jour
    Parce que le souffle court
    Et à bout de toujours
    Elle perdra son chant
    Dans les bras du néant.

     
    Lui écrire sur le pense-bête
    Ces petites lettres qui me grignote la tête
    Après s'être gavé de mon coeur.
    Elles y ont pris l'appétit
    La faim d'un amour infini
    Une boulimie de toute heure
    Comme un creux dans l'estomac.
    Cette cavité, c'est un manque d'ébats,
    De folie, de joie et de tendresses
    Qui se tendent dans des caresses,
    Se reprennent dans le manque
    A travers ses claques qu'il nous flanque.

     
    Me lever, face à lui, dans le silence.
    Briser l'inexistence
    De ce qui nous écartèle.
    Devenir celle
    Qui d'un mot, puis deux
    Révèle le doux son désireux
    De la présente ardeur
    Qui me tend ses lueurs.
    Formuler une sentence
    Icelle de la délivrance.
    Lui offrir comme en un baptême
    Tout la valeur d'un « JE T'AIME ».

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  • A nos âmes emmêlées !
    Nos coeurs, ces dulcinées
    Qui s'en font voir de belles, de belles
    A travers deux tours jumelles.
    Deux corps qui les abritent
    Du vent, du temps... Tout ce qui les irrite.
     
    A nos corps emmêlés !
    Ce bout d'homme, ce bout de femme
    Qui l'un dans l'autre, se complètent à travers toutes ces flammes
    Qui nous brûlent d'Amour, qui ne savent que nous essouffler.
     
    A nos coeurs emmêlés !
    Qui d'un battement puis d'un autre
    Galope vers cet autre,
    Qui nous construit en une entité,
    Nouvelle énergie ennivrée de passion
    Laissant libre cours à notre Union;
     
     A nos doigts emmêlés !
    Qui, dans la rue, ne savent que nous rapprocher
    Comme pour nous guider sur le chemin des héritéss,
    Des hérités de cette nouvelle envôlée.
     
    A nous !  Ces emmêlés !
    Ces deux êtres chers et désavoués
    Abandonnés et sauvés par le dieu des archers.
    Le seul désir qui nous habite et forme notre réalité
    Est de n'être qu'à moitié
    Pour mieux se reformer, n'être que nous... Tout entier !

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