• De mon destin, cette sauterelle
    Saute de journée en journée, de plus en plus belles
    Comme elle bondirait de fleuron en fleuron
    Faisant s'échapper de leu pollen, la poude de mes abandons.
     
    Sa rivière, le sentier de mes veines
    Où s'écoules, se faufile mon sang... Sa course me tiend en haleine.
    Et quand il franchit la ligne d'arrivée  de mon coeur, qu'il le nourrit
    Cet insecte mutin me regarde, décampe... Juste avant, elle me sourit.
     
    Un autre souffle m'est permis, puis un autre viendra après lui.
    Mes poumons s'emplissent, mon esprit se vide.
    A bord de ses ailes, il déguerpit
    A la vitesse d'un bolide.
     
    Le crépuscule nous fait sentir sa venue.
    La sauterelle prise d'un frisson reprend son envol
    Me laissant comme si elle ne m'avait jamais détenue
    Mon origine se vide, le sommeil arrive. Au revoir ésotérique bestiole.

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  • Je suppose...
    Que certaine choses
    Détiennent le morose,
    Sûrement que d'autres s'osent...
    Entre deux pauses,
    Le doute, sur mon esprit, s'appose.
     
    Je m'y oppose !
    Toutes ces batailles m'ankylosent,
    Elles m'importunent, à ne me livrer que des cyphoses !
    Que serais-je sans la quête du magicien d'Oz ?
    S'il me reconnaissait... S'avouerait-il être la cause
    De ces rêves qui font de moi une fleur non éclose ?
     
    Je suppose...
    Que seule Piaf savait chanter "la vie en rose"
    Qu'il n'y a qu'une seringue pour injecter de l'euphorie dans ses doses.
    Qu'à l'instar de la joie, singulièrement une bombe explose.
    Qu'il n'y a qu'un alcoolique  pour qui tout s'arrose,
    Je suppose...
     
    Mais ! Je m'y oppose !
    Sur un tas de débris, l'homme n'est-il qu'une rose ?
    Suât ! Ne soyons qu'un fleuron, si nos pétales ne sont pas névrose !
    Incarnons un bouton de métamorphose !
    Et à chaque déclin, que l'un de nous se propose !
    Faisons fleurir l'osmose !

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  •  
    Il ne reste seulement...

     
    Que les cendres de l'amour
    Tas de poudre aux yeux du glamour
    Effondrée au bitume
    Puis s'envolant sur les airs déconvenues comme d'extatiques plumes.
    Se targuent-elles d'être les mémoires d'un exutoire,
    L'exutoire des foules désaimées.

     
    Il ne reste que seulement...

     
    Les rives d'eaux délavées
    Pars les larmes d'âmes trouées,
    Dépravées... jugées, délaissées, piétinées... Arbitrairement.
    Tristes convalescences des rescapés purifiés
    Se sont conjointement noyées
    Dans les bas fonds de ces cuves d'apitoiements.

     
    Il ne reste seulement...

     
    Que trois petits gens
    Boitillant sur les trottoirs dépavés
    De l'avenue débauchée.
    Se mirent-ils mutuellement...
    Se joignent-ils promptement...
    Se déciment-ils, inéluctablement !

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  • Dans ma tête, ce grand cafard
    Me nargue avec son pétard
    A me péter la tête.
    Avec son grand manteau noir, c'est un fait,
    Il me couvre les idées... Mes idées sont noires.
    Méchant cafard
    Se faufile dans mes tympans
    Me chatouille dedans les mots des mauvais gens.
     
    Dans ma tête, petit con de cafard
    Me la tient jusqu'à trop tard,
    M'y pond des oeufs de neurasthénie.
    Bientôt... Pleins de petits cafards nourriront mon ennui.
    Avec ses petites pattes, il me creuse des trous,
    Des petites cases... Des cases vident qui rendent les gens fous.
     
    Dans ma tête, saleté de cafard
    Ferme les yeux, il a laché trop de brouillad.
    Comme sur un petit nuage, mais pas un rose,
    Ceux qui sont gris... Vous font grise mine devant tous les reflets que renvoient les choses.
    Saloperie de cafard...
    ... Me file le cafard !

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  • Comme un mot dans la gorge
    Un de ceux qui se sort,
    Qui se fend et avant se tord...
    Avant même que le son l'égorge.
     
    Comme des maux sur le coeur,
    D'insipides erreurs
    Qui se remuent et se tortillent sur des cyphoses,
    Cicatrices et bosses d'essais qui m'ankylosent.
     
    Comme des trémolos sur ma bouche,
    Des souffles mals assumés qui ne touchent.
    Ils s'extirpent comme des balbutiements louches,
    Devant chaque affront se couchent.
     
    Comme mes maux viennent du coeur
    Se perdent dans les siphons de ma gorge fermée...
    Se retrouvent sur ma bouche comme par erreur
    Et tombent dans le précipice obscur, le cimetière des ignorés !

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