• Je suppose...
    Que certaine choses
    Détiennent le morose,
    Sûrement que d'autres s'osent...
    Entre deux pauses,
    Le doute, sur mon esprit, s'appose.
     
    Je m'y oppose !
    Toutes ces batailles m'ankylosent,
    Elles m'importunent, à ne me livrer que des cyphoses !
    Que serais-je sans la quête du magicien d'Oz ?
    S'il me reconnaissait... S'avouerait-il être la cause
    De ces rêves qui font de moi une fleur non éclose ?
     
    Je suppose...
    Que seule Piaf savait chanter "la vie en rose"
    Qu'il n'y a qu'une seringue pour injecter de l'euphorie dans ses doses.
    Qu'à l'instar de la joie, singulièrement une bombe explose.
    Qu'il n'y a qu'un alcoolique  pour qui tout s'arrose,
    Je suppose...
     
    Mais ! Je m'y oppose !
    Sur un tas de débris, l'homme n'est-il qu'une rose ?
    Suât ! Ne soyons qu'un fleuron, si nos pétales ne sont pas névrose !
    Incarnons un bouton de métamorphose !
    Et à chaque déclin, que l'un de nous se propose !
    Faisons fleurir l'osmose !

    votre commentaire
  • Il est un asile où l'Amour
    A bien des malades à jouer des tours.
    Dans les camisoles, les bras des troubadours
    Sont noués pour ne plus tendre de délices si courts.
     
    On y enferme des coeur
    Dans des petites cellules de douceur.
    Des médecins cajoleurs
    Eradiquent leurs torpeurs.
     
    Il est un asile où hommes et femmes
    Mutuellement se condamnent
    A n'être que la soeur d'une autre âme,
    Au prix d'un retour de flamme.
     
    Membres alliénés aux chairs indisciplinées,
    Extase éphémères, mais tant convoitées,
    En ces murs dévergondés
    A jamais resterez enfermés.
     
    Il est un asile de fous...
    M'y a t-on enfermé sans tabou.
    Je suis folle de vous !
    Un jour m'y rejoindrez-vous ?

    votre commentaire
  • Au nom d'un sommeil engendré par le dérisoire
    Je m'alite sur les langes de l'espoir.
    Face à moi, ce reflet dans un miroir,
    Ce substitue de déversoir
    Me renvoie les traits d'une femme souillée de noir...
    Traces indélibiles d'un maquillage des plus illusoires.
     
    Mes paupières s'affaissent
    La nuit venue, s'assoupissent mes faiblesses.
    Qu'à demi éveillée, mon âmes ne se blesse,
    Cette fichue neurasthénie... Enfin me délaisse.
    Je bois l'élixir de la fée ivresse.
    Elle me tend un rêve, à ma carcasse elle s'abaisse.
     
    Six heures du matin ! L'heure des "lèves-tôt".
    Je m'enfile la peau sur les os,
    Me traîne sous l'eau,
    Purifie cette chair criblée de défauts.
    S'en reviennent ces saletés de bobos...
    L'anesthésie ne fait plus son boulot !

    votre commentaire
  • Du tac o tac mon corps a répondu
    Va voir au fond de la rue
    Si tu y trouves un coeur nu.
     
    S'il te regarde de bas en haut
    Avec cet air de pauvre corniaud
    Demande lui qui l'a déshabillé de ses lambeaux.
     
    Abaisse ta dépouille au bitume
    Prends le dans tes mains de plumes
    Ne le laisse dépérir, il est de christal, il se consume.
     
    Porte à ta poitrine ce souillon dépouillé
    Abrite le de ce zéphir infecté
    Sous tes fripes de soies. De toi toi laisse-le s'ammouracher.

    votre commentaire
  • Dans les bras de mon lit débordé
    Je pense à toi, drapé
    Dans celui d'une autre poupée.
     
    Je te rêve à mes côtés
    Mes pieds froids contre ta chair réchauffée,
    De tes bras enrubannées.
     
    D'où je suis, dans les bras de mon lit, esseulée...
    Je peux entendre ton souffle saccadé
    Haché par les étreintes d'une autre dévergondée.
     
    Seulement escortée
    Je te laisse t'envoler, subsister
    Au large de mon ivresse blanche, tristement réalisée.
     
    Dans les bras de mon lit, justement bordé,
    Les draps vierges de ne t'avoir camouflés,
    Me glissent sur la peau, emportant mes rêves inachevés.

    votre commentaire