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    Il ne reste seulement...

     
    Que les cendres de l'amour
    Tas de poudre aux yeux du glamour
    Effondrée au bitume
    Puis s'envolant sur les airs déconvenues comme d'extatiques plumes.
    Se targuent-elles d'être les mémoires d'un exutoire,
    L'exutoire des foules désaimées.

     
    Il ne reste que seulement...

     
    Les rives d'eaux délavées
    Pars les larmes d'âmes trouées,
    Dépravées... jugées, délaissées, piétinées... Arbitrairement.
    Tristes convalescences des rescapés purifiés
    Se sont conjointement noyées
    Dans les bas fonds de ces cuves d'apitoiements.

     
    Il ne reste seulement...

     
    Que trois petits gens
    Boitillant sur les trottoirs dépavés
    De l'avenue débauchée.
    Se mirent-ils mutuellement...
    Se joignent-ils promptement...
    Se déciment-ils, inéluctablement !

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    Dire à mon homme
    Que je l'aime.
    Lire dire tout comme
    Je voudrais qu'il me sème
    Des mots d'amour
    Des mots de vérités
    Dans une de ces phrases sans pointillés.
    Une de celle qui n'expira pas un jour
    Parce que le souffle court
    Et à bout de toujours
    Elle perdra son chant
    Dans les bras du néant.

     
    Lui écrire sur le pense-bête
    Ces petites lettres qui me grignote la tête
    Après s'être gavé de mon coeur.
    Elles y ont pris l'appétit
    La faim d'un amour infini
    Une boulimie de toute heure
    Comme un creux dans l'estomac.
    Cette cavité, c'est un manque d'ébats,
    De folie, de joie et de tendresses
    Qui se tendent dans des caresses,
    Se reprennent dans le manque
    A travers ses claques qu'il nous flanque.

     
    Me lever, face à lui, dans le silence.
    Briser l'inexistence
    De ce qui nous écartèle.
    Devenir celle
    Qui d'un mot, puis deux
    Révèle le doux son désireux
    De la présente ardeur
    Qui me tend ses lueurs.
    Formuler une sentence
    Icelle de la délivrance.
    Lui offrir comme en un baptême
    Tout la valeur d'un « JE T'AIME ».

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  • A nos âmes emmêlées !
    Nos coeurs, ces dulcinées
    Qui s'en font voir de belles, de belles
    A travers deux tours jumelles.
    Deux corps qui les abritent
    Du vent, du temps... Tout ce qui les irrite.
     
    A nos corps emmêlés !
    Ce bout d'homme, ce bout de femme
    Qui l'un dans l'autre, se complètent à travers toutes ces flammes
    Qui nous brûlent d'Amour, qui ne savent que nous essouffler.
     
    A nos coeurs emmêlés !
    Qui d'un battement puis d'un autre
    Galope vers cet autre,
    Qui nous construit en une entité,
    Nouvelle énergie ennivrée de passion
    Laissant libre cours à notre Union;
     
     A nos doigts emmêlés !
    Qui, dans la rue, ne savent que nous rapprocher
    Comme pour nous guider sur le chemin des héritéss,
    Des hérités de cette nouvelle envôlée.
     
    A nous !  Ces emmêlés !
    Ces deux êtres chers et désavoués
    Abandonnés et sauvés par le dieu des archers.
    Le seul désir qui nous habite et forme notre réalité
    Est de n'être qu'à moitié
    Pour mieux se reformer, n'être que nous... Tout entier !

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  • Comme une normalité
    L'oreiller caresse mon insomnie encore une fois ressuscitée.
    Un de ces matins je vais me lever Avec l'envie de me gratter mon cerveau mal luné,
    Y trouver dedans une ribambelle
    De gens à la gueule belle
    Que j'aurais tant aimé,
    Qui, eux, ne savent ce que veut dire "Aimer".
     
    Comme une normalité
    Devant le miroir, la tronche mal réveillée,
    Je vais me SAUPOUDRER D'un maquillage qui me donnera de l'EFFET.
    MYSTERIEUSE et tant CONVOITEE
    Je me donnerai, me donnerai
    Mais JAMAIS ne recevrai Ce dont j'ai MERITE.
     
    Comme une normalité
    Je vais sortir dans un nuage de fumée, Mélange de polution, de cigarettes, de mauvaises odeurs pestées.
    Puis, d'un PAS DECIDE, Je me rendrais au BUREAU DES GENS OUBLIES,
    Là où on dépose tout ceux à qui ont a oublié de téléphoner...
    Puis un jour... On viendra me chercher,
    Avec de l'air de rien, comme si DE RIEN N'ETAIT.
     
    Comme une normalité
    Je lâcherai un grand SOURIRE
    Dira MERCI a celui qui saura me GUERIR
    Lui tendrai une de mes MOITIE La lui donnerai pour l'ETERNITE
    Puis empreinte de NORMALITE Je me laisserai aller
    Aller à croire que nos AFFINITES seront d'INFINITES.
     
    Comme une normalité
    Ce jour j'aurais pris quelques années,
    Mon visage sera bien cerné, ma parole se fera moins éloquente.
    Ma frénésie moins existante.
    Une voix se fera soudain entendre.
    Serais-ce pour moi ce qu'elle va tendre ? "Mesdames, Messieurs, VOTRE ATTENTION EST REQUISE ! Le numéro 81026 est attendu à la remise!" "81026" C'est le numéro que je porte depuis l'âge tendre...

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