• J'ai entendu des hommes crier,

    Vu des femmes pleurer

    Et le sang couler

    Sans ne pouvoir s'arrêter.

     

    J'ai trouvé des corps transpercés

    Par des lames usées

    D'avoir été trop utilisées

    Sans ne jamais se reposer.

     

    J'ai sentis des âmes trouées

    Et la vie s'en échapper,

    Le souffle coupé

    Par un air empoisonné.

     

    J'ai pu observer des bras se baisser

    Sans la force de lutter,

    Des têtes inclinées

    Laissant la fin arrivée.

     

    J'étais là quand on s'est entretués.

    Epuisée, je me suis écroulé,

    La mort ne m'a pas attrapée

    Mais je n'ai plus personne à aimer.

    votre commentaire
  • J'ai pas toute une vie à écrire

    Mais tant de vies à maudire.

    Des existences qui se sont emmêlées

    Qui n'auraient jamais dû se croiser.

     

    J'ai pas toute une vie pour lire

    Ce que le destin veut me décrire.

    Des choses que j'ai pu observer

    Que j'aurais dû ignorer.

     

    J'ai pas toute une vie à dessiner

    Mais tant de peine à démontrer.

    Des blessures qui ont saignées

    Qui auraient dû rester fermer.

     

    J'ai pas toute une vie pour peindre

    Tout ce qu'on me laisse craindre.

    Des peurs qui m'ont freinées

    Que je n'aurais dû qu'imaginer.

     

     

    J'ai pas toute une vie

    Mais déjà deux décennie.

    Et j'ai bien compris ce que nous fait cette vie

    Lorsqu'on la meurtrie.

    votre commentaire
  • Malheureuses, soient les mains qui se tendent,


    Les intentions qui les commandent


    Et la soif qui la quémande.


     


    Malheureux soient les yeux qui dévisagent,


    Les idéaux qui voyagent


    Balader par leurs images.


     


    Malheureuses soient les années échouées,


    La vie qui les a laissé filer,


    Le ciel qui les a récupérer.


     


    Malheureux soient les amours perdus,


    Leurs sentiments déchus


    Que le temps a mordu.


     


    Malheureuse que je suis,


    D'avoir ce bonheur qui me luit


    Et mon âge qui le fuit.


    votre commentaire
  • J'ai connu les jours d'hivers gelés,

    Les hautes plaines enneigées,

    Les perles d'eau sur les lacs givrés.

     

    J'ai connu la fraîcheur des matins d'automne frileux,

    Les larmes des nuages qui effleuraient mes yeux,

    Les routes glissantes qui devenaient un jeu,

    Les nuits précoces qui nous volaient nos voeux.

     

    Mais ai-je eux assez froid

    Pour apprécier la chaleur

    De ce merveilleux toit

    Que m'a offert ton coeur ?

    votre commentaire
  • Le monde est une vaste boutique

    Dans laquelle l'amour n'est qu'une vieille relique

    Qui provient d'une ère épique

    Où vivre n'est pas un péché biblique.

     

    On fouine dans de vieilles malles

    Pour y trouver un sentiment que le temps a rendu banal

    Mais qu'il a aussi fait devenir bestial

    En le faisant flirter avec le mal.

     

    Puis on passe à la caisse

    On y dévoile nos faiblesses

    Car la vie nous abaisse

    A nos crimes qui la blessent.

    1 commentaire